3 Février 2025
Note personnelle:
encore un dessin orphelin qui ne trouvera pas de famille pour le publier. Bon, en le faisant je m'en doutais bien mais comme je me morfondais à brider chaque idée un peu trop humour noir ou un peu trop absurde ou un peu trop avec du cul ( parce qu'il faut bien bouffer et que donc il faut bien que ce soit publié pour que je sois payé et à part dans "Psikopat" qui n'existe malheureusement plus et "Charlie-Hebdo" où je suis tricard , ben...) et que ça commençait sérieusement à rendre le boulot pénible voir désespérant, je me suis permis cette petit incartade au "bon goût" de l'époque pour égoïstement me faire un petit shoot de vitamines et me rappeler le temps où je n'avais pour principal critère de sélection que le dessin me fasse moi-même marrer (si, si, des fois je me fais rire). Au moins je peux le publier sur mon blog (ouais, un blog, comme dans les années 2000) car même (et surtout) sur ce qu'on appelle "les réseaux sociaux" ça me vaudrait un blocage, quelques jours au coin les mains sur la tête et une foule d'insultes et peut-être même de menaces, accusé au choix de gauchiste, d'homophobe, de woke, de pédé (ouais, y'a encore des ploucs qui disent "pédé"), de sexiste ou de facho.
Le must qui aura été la goutte de merde de trop m'incitant à me sauver loin, très loin de ces "réseaux sociaux" aura été d'être insulté et menacé pour un dessin jugé "anti-roux" (le dossier est toujours en cours au Tribunal de Brest, c'est que je ne laisse rien passer). J'en avais supporté pas mal des âneries, des montagnes de bêtises, des autoroutes d'inculture, mais là j'avais encore jamais rien connu d'aussi profondément con (même si il est vrai que j'évite d'aller dire bonjour à ma rouquine de génitrice par temps pluvieux, j'ai l'odorat sensible).
Alors un dessin avec des quéquettes, même gentiment dessinées, je n'ose imaginer ce que ça aurait pu donner chez Musk ou Zuckerberg.
Après, si ce dessin n'a pas trouvé preneur c'est peut-être tout simplement parce qu'il est mauvais, ça se peut et , en tant que son auteur, c'est toujours pas franchement évident de s'en rendre tout de suite compte. Mais ce sont des choses qui arrivent.
Ça me rappelle ce directeur artistique (profession dont je n'ai jamais bien compris le rôle), Thierry F. , officiant dans un grand hebdomadaire français dans lequel je tentais en vain de rentrer il y a pas mal d'années et qui me dit comme raison à son refus: " c'est moche, c'est pas drôle et c'est mal dessiné".
Et après on voudrait que je sois plus mondain...